Voici un article que j'ai trouve tres interessant.
Publier par www.politique-africaine.com .Dites nous ce que vous en pensez. Fria (Guinée)
: travelling arrière L
un quart de siècle de l’histoire du
monde, de ne regarder que le présent
et l’avenir. Dans un numéro
récent (l), Annie Cheneau-Loquay
nous interpelle
avec nous
est tentant, quand on aborde un pays qui a disparu pendant- et le pays concerné- dans son article :
(( La Guinée va-t-elle continuer à
négliger son agriculture ? )) Aussi
rappelant dans son titre le mouvement
du cadreur de vues qui, le
long d’un rail
cette nouvelle approche,fxé au sol, avance ou recule par rapport
peut-elle apparaître comme surréaliste
à un plan fme, !
Comment revenir en arrière à
connaît actuellement que l’apparence
l’égard d’une réalité dont on ne ?
1987 est un pays curieux
tout entier bâti sur le mode de
l’ancien palais des Gouverneurs
I1 est vrai que la Guinée deà voir,à Conakry, rasé par les autorités de
la
que témoin de l’ancien colonialisme
français, mais parce que c’est de là
que l’autre, celui de Sekou Touré,
s’y exerça 27 années durant. Et
qu’à la place de l’ancien palais, il
n’y a plus qu’un terrain vague où
II‘ République, non pas parce un
a échappé
sur une barrière en fer envahie de
rouille, ouverte au seul vent venant
de la mer.
La Guinée, trois ans après avril
1984, paraît être
lampadaire sans ampoule - quià la destruction - veilleà son année zéro ! Et pourtant, élaguant les branches
(1)
Politique africaitie, no 35, mars 1987, pp. 120
et suiv. mortes des ofices sans produits et
des établissements publics sans marchandises,
quelque chose, jour après
jour, se crée: les marchés se remplissent,
les
sur chaque trottoir et
(( petits boulots )) fleurissentà défaut d’autre chose, on y mange
apparemment
Ce n’était pas évident quand on sait
que l’agriculture, profondément
désorganisée, ne fournissait même
plus la nourriture de base
population, que les rizières étaient
abandonnées et les cultures d’exportation
à peu près à sa faim.à la -
essentiellement les agrumes -
étaient tombées à moins de 5
plus en valeur
étaient
à 10 070 - en quantité et encore- de ce qu’ellesà l’indépendance en 1958. Y a-t-il eu un miracle
? Cette situation ne tient pas du
miracle
visible de la réussite, maintenue
vaille que vaille, d’un projet industriel
qui devait être en 1957 le
point de départ d’un développement
alors unique en Afrique et qui,
même réduit
: elle est seulement l’aspectà sa première tranche, a
assuré, 27 années durant, 90 à 92
90, avec ses U droits de sortie B, de toutes les ressources fiscales du
pays. Hommage paradoxal de l’excolonisé
à
des bauxites de Fria et leur
transformation en alumine
l’ex-colonisateur, l’exploitation: -
180000 tonnedan en 1960, -
suivante,
400 O00 tonnedan l’année 1
O0 -
plus tard,
pour revenir
700000 tonneslan 20 ansà : -
laissent une valeur ajoutée suffisante
pour en faire la seule activité véritablement
rentable d’un pays livré
550000 tonneslan en 1986 à
celle de
l’incohérence dès l’année suivantson indépendance ! Cela est généralement
que les universitaires
vivant en Guinée (2) l’ont euxmêmes-
admis, certains avec agacement.
Mais aucun d’entre eux n’a
voulu mettre en évidence, sinon de
manière très allusive, que l’origine
de cette richesse se situait en France
et ce, deux années au moins avant
1958. C’est en effet une administration
de mission, la première du
genre, créée par Gaston Defferre,
alors ministre de la France d’Outre-
Mer, fin 1956, qui a réuni les conditions
de réussite de l’action entreprise
su depuisou chercheurs :
de la Guinée) a en effet constitué
une équipe pluridisciplinaire
qui, de 1957
plus d’une année après l’indépendance
la MARG (Mission d’aménagementà 1960 - c’est-à-dire -
de ses rapports institutionnels
avec ses industriels, et commencé
a aidé la Guinée pour l’établissement à
économique et social que
l’industrialisation devait normalement
permettre. Des trois projets
jeter les bases du développement- Fria,
a toutefois été démonstratif: le
deuxième, abandonné par ses promoteurs,
est devenu une simple exportation
du minerai de base. Quant au
troisième, il constitue une enclave
soviétique en terre d’Afrique, les
Guinéens n’y participant qu’au seul
niveau de la fourniture de la main-.
d’oeuvre, bien moins payée qu’à Fria.
Boké et Kindia - seul le premier (2)
Rivière.
(3)
consacrés.
Tels Jean Suret-Canale et Claude10 % du chiffre d’affiires y seront ’
Qu’a donc fait la
particulier pour que l’effet de son
action perdure encore aujourd’hui
MARG de? Une action de bon sens
avec des industriels ne se
maintiendront que si, dès le début,
ceux-ci ont la garantie, tant pour
leurs investissements, leurs redevances
et l’exportation de leurs bénéfices
éventuels que pour les conditions
de leur établissement, d’une
certaine pérennité. De fait, les conventions
signées dès 1957, et ce
malgré la nationalisation
1973), sont toujours appliquées
actuellement dans leur esprit
d’un compte hors-budget
Fonds d’aménagement régional de la
Guinée
développement fondé essentiellement
sur l’agriculture qui aurait pu,
s’il avait été poursuivi après 1960,
permettre un développement harmonieux
d’une partie importante
: - penser que les rapports équilibrés(à 48 Yo de; - établir par l’intermédiaire- le- les bases d’un plan dedu pays. Les projets établis par la
MARG demeurent encore
ont servi de réErence
guinéenne et les organismes
internationaux eux-mêmes y voient
des bases de travail
: certains1 l’administration; -
sufisante pour que les
Guinéens soient les premiers bénéficiaires
de l’industrialisation engagée.
C’est peut-être là que la réussite
a été la’plus convaincante et
que la société Fria, confrontée dès
1962
de la plus grande partie de son personnel
d’encadrement, a réussi très
rapidement, par
de formation (3), d’assurer
avec et par elle le fonctionnement
de ses installations
assurer une formation professionnelleà une exigence d’africanisationun effort considérable(4) ; -
penser qu’avec a l’épargne- (4) 350 expatriés prévus
le fonctionnement de l’usine
aujourd’hui.
à l’oegine pour; 50 subsistent 101